Les 4 principaux défis de l’industrie de la construction

9,8 milliards d’habitants, c’est la population mondiale d’ici 2050. Elle aura besoin de logements et d’infrastructures durables pour l’exercice des activités professionnelles. On saisit alors l’ampleur des défis qui reposent sur le secteur de la construction mais également l’avenir prometteur que présage cette croissance démographique. La construction est un poids lourd de l’industrie mondiale, elle représente plus de 11% du PIB (selon un rapport du PWC de 2014). Ce secteur est donc un grand pourvoyeur d’emplois et un pilier dans l’industrie de nombreux pays qui pèsent lourd dans l’économie planétaire. En France, par exemple, il représente la moitié du secteur industriel, 135 milliards d’euros en 2017, soit deux fois plus que le secteur de la banque et de l’assurance. Mais s’amorce déjà dans le secteur de la construction une baisse inquiétante au niveau mondial : une productivité en recule, une baisse de la rentabilité, de la performance et de la main-d’œuvre. Toutes ces variations pourraient enrayer la croissance du secteur.

Le secteur de la construction au niveau mondial.

Le premier défi consiste à contrecarrer la baisse de la rentabilité et de la productivité. Il faut savoir que le marché saturé et à forte concurrence a un impact direct sur la réduction des marges bénéficiaires. Cette rentabilité réduite est corrélée à une productivité stagnante, parfois même en baisse, au cours des 50 dernières années. Une anomalie car les autres industries ont vu leur productivité progresser. La solution, comme dans beaucoup d’autres secteurs, serait un passage au numérique. Ce basculement vers les nouvelles technologies simplifierait les processus de production sur le plus efficace. Le second défi consiste à améliorer la correspondance entre le projet et sa réalisation. Malheureusement, il y a très souvent une discordance entre le délai prévu, le budget prévisionnel et la réalité du terrain. Selon l’entreprise internationale de conseils et de technologies Accenture, dans le secteur de l’énergie, par exemple, seuls 30% des projets respectent les limites de budget et seulement 15% sont achevés conformément aux prévisions.

La disparité du marché et la question de la durabilité.

De manière générale, tout l’hémisphère sud de la planète connaît une croissance démographique très forte. En Afrique et au moyen orient, par exemple, on peut même parler d’explosion démographique. C’est pourquoi le troisième défi consiste à prendre en considération les spécificités des différents marchés et le potentiel des nouveaux en plein développement. Dans les pays dits du « nord », le vieillissement de la population n’épargne pas le secteur de la construction. C’est pourquoi, nous assistons à une pénurie de la main-d’œuvre qualifiée. Dans les pays du « sud », le problème est différent. C’est la carence d’institutions de formation qui fait défaut, alors que la population est majoritairement constituée de jeunes, un potentiel intéressant à exploiter. Cependant, l’exploitation des anciens et de ces nouveaux marchés doit subir un réajustement. Nous savons que le secteur de la construction demeure le premier consommateur mondial de matière première, sans parler du fait que cette industrie génère 25 à 40% des émissions carbone de la planète. Le quatrième défi consiste donc à considérer sérieusement la question des ressources planétaires et celle de l’impact de l’industrie sur l’environnement, sans quoi une croissance économique mondiale durable ne sera plus envisageable.

Tous ces défis sont bien entendu d’actualité à Madagascar, un challenge que s’efforce de relever des entreprises comme Technibat qui multiplie les grandes constructions dans le pays tout en développant le savoir-faire local.